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Commandements.
27/03/2016 09:47
Tout le monde exerce une emprise sur chacun. Les parents inscrivent l'enfant dans leur vision du monde. Le langage, l'école, le travail instaurent des cadres obligatoires. Il faut se plier aux désirs des amis, des voisins, des divers organismes. Il faut sans cesse composer avec la famille. Nos rebellions nous embrouillent. Alexandre avait raison. Pour dénouer le noeud gordien, il faut le trancher. Avec quelle lame ?
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Malaise.
26/03/2016 09:08
Tous aimables les uns avec les autres. On se claque la bise. Mais le chef est taciturne. Il organise et commande. Les dialogues sont longs et répétitifs, j'en oublie un sur trois. Je m'ennuie un peu. Heureusement, avec Sofia, le courant passe, on parle de cinéma. Je dois jouer avec une ridicule perruque Louis XV. J'ai besoin d'être là, sinon c'est le vide. On passe plutôt un bon moment mais ce n'est pas le pied.
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Sports en salle.
25/03/2016 08:40
Il pénétre, bien vêtu, dans la salle de Fitness, puis ressort des vestiaires avec un vieux jogging et d'antiques tennis. Il contemple, étonné, les grands baraqués, tatoués de la tête aux pieds. On dirait des guerriers. Des personnes corpulentes pédalent comme des dingues. Il admire les jeunes filles très sveltes, qui se défoncent à courir sur les tapis. Elles portent toutes une queue de cheval. Lui, tranquille, il regarde le tableau des calories perdues.
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Lecture.
24/03/2016 10:19
Tandis qu'il leur lisait son texte, il avait l'impression, sauf pour une personne, de se trouver devant un tribunal ou un jury d'examen. Ils pinaillaient sur tout, les expressions, les mots, la ponctuation. Comme si leur désir était de refaire une page médiocre ou d'écrire la leur. Il a vite compris que l'impression qu'il cherchait à leur communiquer, ne les intéressait pas du tout.
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Françoise Sagan.
23/03/2016 09:27
Toute la vie de Françoise Sagan, pourrait se résumer par le titre de son premier livre Bonjour Tristesse. Dès le départ, c'est un appel vers ce mode d'exister. Et la tristesse s'installa, ce fut son objet d'amour. Elle la cultiva jusqu'à l'apogée de cette passion qui fut le désespoir. La drogue et l'alcool n'étaient que des adjuvants. Elle se savait ni belle ni grande écrivaine. Elle avait du charme et du talent. Cela ne pouvait lui suffire.
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