Dire que le cerveau produit la conscience et la pensée est, comme tant d'autres, un énoncé dépourvu de sens. On confond cause et corrélation. C'est comme si on affirmait que notre poste de télévision produisait les journalistes. Il actualise, en fonctionnant, leur présence. Il ne la crée pas. Ils existent dans une autre réalité et sont toujours actifs, même si l'appareil est cassé. Un ordinateur ne se crée pas lui-même.  Ses programmes sont conçus par des humains.

Je ne sais pas ce que veut Mélanchon. Pas sûr qu'il veuille le pouvoir. Les grands idéologues ne l'ont pas eu : Jean Jaures, Jules Guesde, voire Proudhon ou Marx. Ils ne veulent pas se compromettre mais donner une impulsion radicale à la société. Ils savent qu'il n'y a que des arrangements et veulent garder les mains propres.

La plupart de nos relations publiques s'établissent dans un cadre strict et bien délimité. L'homme politique vous serre la main et écoute vos problèmes durant un instant. Après, c'est fini, vous ne le reverrez jamais. Le commerçant est sympathique, avec vous et les autres. Le médecin vous soigne au mieux mais la consultation n'a qu'un temps. Et vous ? Sujet solitaire !

Il est bizarre ce monsieur Macron. On a l'impression qu'il fonce d'abord et réfléchit ensuite. Il s'exprime dans l'instant. On le dit très intelligent, parce qu'il dit à ses interlocuteurs ce qu'ils veulent entendre. Aux algériens, il parle de "crime contre l'humanité" et aux gens des banlieues, il leur promet une police de proximité. Il a inventé la poudre !

Nous avons retrouvé l'oeil de Moscou. Depuis la fin de la guerre froide, nous l'avions perdu. Et Moscou, sans son oeil, n'était qu'un borgne secondaire. Il l'a retrouvé grâce à l'ordinateur et ses cyber-attaques. Les espions classiques sont menacés par le chômage. Mais enfin ! Quelques courtisanes se révéleront toujours utiles.